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 Lecture de l'image - 1° partie

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Circé

Circé


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Date d'inscription : 19/06/2008
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MessageSujet: Lecture de l'image - 1° partie   Lecture de l'image  - 1° partie EmptyMer 9 Juil - 15:08

LA LECTURE DE L’IMAGE
FIXE ET MOBILE


1 – LES INSTRUCTION OFFICIELLES

Au collège, le professeur de lettres aide les élèves à dégager les effets et les significations engendrés par ce qui est à la fois une technique de communication et une forme d’art.

o En 6° : L’objectif n’est pas de procéder à une analyse formelle de l’image. Elle sera toujours envisagée dans des séquences organisées autour de textes. On se borne à en préciser 2 dimensions distinctes : préciser la dominante narrative, identifier les dominantes descriptive et argumentative

o En 5°- 4° : Travail sur les relations entre le langage verbal et le langage visuel => 4 orientations
- La dimension visuelle du texte : on sensibilise les élèves au fait que le texte écrit est inséparable de la manière dont il s’offre à l’œil : typographie, calligraphie, mise en page, calligrammes, mots dans la peinture manifestent de différentes manières la dimension visuelle des textes.
- La fonction d’ancrage réciproque du texte et de l’image : d’une part lorsque le texte, par le titre, la légende ou le commentaire réduit la polysémie de l’image et en dirige la lecture, et d’autre part lorsque l’image, par l’illustration, façonne les représentations sémantiques du texte, les rend visibles et exerce à son tour, par son organisation plastique, chromatique et figurative, des contraintes sur la lecture du sens.
- La fonction d’accompagnement du texte par l’image : notamment dans la bande dessinée et le film, qui invite à reconnaître les spécificités du déroulement narratif dans les langages visuels.
- L’image et le discours : conduisent les élèves à reconnaître, à identifier et à analyser les différentes fonctions discursives de l’image : esthétique, informative, descriptive, narrative, explicative, persuasive, critique et plus largement argumentative. Ces fonctions varient selon les types et les genres d’images (tableau, photographie de presse, schéma, affiche politique, affiche publicitaire, dessin d’humour, etc.).

o En 3° : Ces quatre orientations restent pertinentes mais plus spécifiquement:
- Etude de l’image pour elle-même : sans l’inféoder à l’écrit, en faisant découvrir aux élèves la complexité de sa lecture, liée à sa construction plastique, à la polysémie qui la caractérise et aux contextes historiques et socioculturels qui la déterminent.
- Mise en valeur des visées argumentatives de l’image : lorsque, en relation ou non avec le texte, elle tente de sensibiliser, de persuader, de critiquer, d’inciter à la réflexion, et peut-être à l’action.


Un travail sur le cinéma peut être envisagé en classe de 3e.
= adaptation filmique d’une oeuvre littéraire : corpus au programme en 3e ; elle donne lieu à des débats plus ou moins stéréotypés (fidélité, trahison, appauvrissement, etc.), espace privilégié pour l’argumentation quotidienne. On pourra ainsi, sur pièces, après lecture et visionnement, orienter la réflexion des élèves sur les caractères propres de l’adaptation cinématographique: adapter, ce n’est pas seulement réécrire, c’est transposer dans un langage dont la production et la lecture n’obéit pas aux mêmes règles que celles de l’écrit littéraire. Une initiation à quelques aspects de la création cinématographique et une confrontation entre les deux langages permettra aux élèves de mieux construire un jugement et argumenter une opinion.
- Un discours multiple : Non seulement chaque plan d’un film contient une multitude d’éléments simultanés de signification que le spectateur perçoit, sélectionne, ordonne (alors que le texte présente des éléments déjà sélectionnés par le narrateur), mais encore le foisonnement de la bande-image se double d’un foisonnement de la bande-son (paroles, bruits, musique) qui sollicitent en même temps la vue et l’ouïe. La musique par exemple accentuera les effets de dramatisation, installera une attente, participera au suspense, etc. C’est ainsi qu’on peut parler au cinéma d’un discours multiple, empruntant différents langages, imposant simultanément les séquences descriptives, narratives, dialoguées que le récit littéraire présente successivement.
- Le récit filmique : Le récit au cinéma est directement pris en charge par les personnages qui agissent et interagissent, effaçant le plus souvent toute trace du narrateur. À la différence du récit littéraire, le récit filmique donne l’impression que l’histoire se déroule d’elle-même, dans un présent immédiat et continu, qui impose au spectateur sa présence. On sensibilisera les élèves au déroulement narratif du récit filmique : son caractère inexorable et fuyant (le spectateur, à la différence du lecteur, ne peut marquer d’arrêts, ni revenir en arrière), les ruptures de temporalité (flash back, projections dans le futur, etc.),les condensations et les ellipses.
- La narration : Quelques éléments simples d’analyse filmique pourront être introduits : le rôle du réalisateur et la direction d’acteurs, les choix de cadrage et de plans qui déterminent les points de vue, et surtout le montage qui assure l’enchaînement des plans et le mode de déroulement du récit (ruptures ou fondu enchaîné qui imposent le rythme narratif, champ/contrechamp qui assure l’authenticité du dialogue, etc.). On rapprochera la notion de point de vue au cinéma de son utilisation dans le domaine littéraire qui peut en être ainsi aisément éclairée ; et la notion de montage sera mise en rapport avec la construction et l’agencement des séquences dans l’écriture. Le récit en images et le récit écrit seront ainsi étudiés en parallèle.



Au lycée, le professeur est invité à y pratiquer l’étude des œuvres artistiques en liaison avec elle d’œuvres littéraires car elle est utile si l’on veut comprendre l’esprit d’une époque ou définir les critères d’une esthétique.

o En 2nde : On utilisera des images fixes et mobiles, pour s’attacher à dégager les spécificités du discours de l’image et mettre en relation le langage verbal et le langage visuel.
Les inclusions peuvent se répartir sur les perspectives d’étude suivantes :
- Histoire littéraire et culturelle
- Etude des genres et des registres
- Etude de l’argumentation et des effets sur le destinataire

o En 1ière : La lecture s’applique aussi à l’image (fixe et mobile, y compris des films). L’analyse s’attache à dégager les spécificités du langage de l’image et à mettre en relation celui-ci avec le langage verbal. On encouragera l’étude d’oeuvres cinématographiques fondées sur des adaptations de romans ou de pièces de théâtre.
Les inclusions peuvent se répartir sur objets d’étude suivants :
- Théâtre : texte et représentation
- L’argumentation : convaincre, persuader et délibérer
- Un mouvement littéraire et culturel


o En terminale L :
Objet d’étude spécifique à Langage verbal et image :
- Littérature et langage de l’image
- Littérature et cinéma
L’approfondissement des données d’histoire littéraire et culturelle implique que l’on accorde une large part aux liens existants entre littérature et peinture. L’objet d’études « Les réécritures » peut être envisagé par sa dimension de réécritures par le passage d’un langage à un autre.


2 – DEFINITION DE L’IMAGE

L’image (du latin imago, représentation, portrait, fantôme, copie) est une catégorie de signes qui sont distingués en fonction du type de relation entre :
- le signifiant (la face perceptible)
- le référent (l’objet représenté) … et non le signifié (l’interprétation)
On distingue 3 types de signes (classification proposée par Pierce dans Ecrits sur les signes – 1978) :
- L’icône : qui correspond à la classe de signe dont le signifiant entretient une relation analogique avec ce qu’il représente , i.e. avec son référent. (ex :un dessin figuratif, une photo, une image de synthèse représentant un arbre ou une maison sont des icônes dans la mesure où ils « ressemblent » à un arbre ou à une maison !)
- L’index ou indice qui correspond à la classe des signes qui entretiennent avec ce qu’ils représentent une relation causale de contiguïté physique. C’est le cas des signes dits « naturels » comme la pâleur pour la fatigue, la fumée pour le feu, le nuage pour la pluie, mais aussi la trace laissée par le marcheur sur le sable.
- Le symbole qui correspond à la classe de signes qui entretiennent avec leur référent une relation de convention. Les symboles classiques tels que les drapeaux pour les pays, ou la colombe pour la paix, entrent dans cette catégorie mais aussi le langage, considéré ici comme un système de signes conventionnels.

Le grand principe à retenir est que ce qu’on appelle « image » est hétérogène, i.e. qu’elle rassemble et coordonne, au sein d’un cadre (d’une limite), différentes catégories de signes :-
o des signes iconiques ou analogiques (i.e. des images au sens théorique du terme), mais aussi
o des signes plastiques (couleurs, formes, composition, texture, etc.), et la plupart du temps aussi
o des signes linguistiques (autrement dit du langage verbal).

C’est leur relation et leur interaction qui produit du sens.
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