L'Assomoir, Emile Zola, 1879
Résumé - L'Assommoir L’immense succès public de l'Assommoir, septième roman de la série des Rougon-Macquart, tient en partie au scandale qui accueillit sa publication, avec notamment des articles dans le Figaro, le Gaulois, le Journal des débats. Mais l’oeuvre de Zola reste radicalement nouvelle et correspond à un investissement personnel considérable: visites, notes, lectures. Par ailleurs, sa vie passée l’a conduit à fréquenter, jeune homme, les milieux dont il parle, et il a connu aussi les aspects politiques d’une situation qui le marque et l’indigne. Il adapta le roman pour la scène, en collaboration avec Busnach et Gastineau (1879).
L'Assommoir raconte la grandeur puis la décadence de Gervaise Macquart, blanchisseuse dans le quartier de la Goutte-d'Or à Paris.
Gervaise, accompagnée de ses deux fils, a suivi son amant Auguste Lantier jusque Paris en laissant derrière elle sa vie à Plassans. Très vite, elle est abandonnée par Lantier et se retrouve dans une situation très précaire. Elle trouve alors un emploi de blanchisseuse : cela lui permet de sortir de sa misère. Elle formule alors un rêve : être simplement heureuse. C'est alors que Coupeau, un zingueur, décide de la courtiser. Gervaise finit par l'épouser malgré quelques craintes.
Le nouveau couple connaît une certaine prospérité grâce à des économies draconiennes et s'agrandit avec l'arrivée d'une petite fille : Anna surnommée Nana. Gervaise commence à entrevoir son rêve de toujours : avoir sa propre blanchisserie. Malheureusement, un accident vient briser ce rêve : Coupeau chute d'un toit et se casse une jambe. Gervaise le fait ramener chez elle, décide de le soigner et pour cela puise dans ses économies.
Ayant pratiquement abandonner son rêve, Gervaise retrouve l'espoir grâce à son voisin, Goujet, qui lui prête l'argent nécessaire à l'achat du magasin. Celui-ci aura comme enseigne Blanchisseuse de fin.
Gervaise est heureuse et fait prospérer sa blanchisserie, elle engage même deux femmes pour pouvoir répondre à la demande qui ne fait qu'augmenter. Cependant derrière ce bonheur apparent se cache un danger : Coupeau, devenu infirme, est gagné peu à peu par la paresse et surtout par l'alcool. En effet il passe la plus grande partie de son temps à l'Assommoir, le bar du quartier. Gervaise ferme les yeux sur le comportement de son mari et doucement glisse vers un certain laxisme. Se négligeant, elle laisse couler son commerce et est abandonnée de tous sauf de Goujet. Son malheur et sa déchéance s'accentuent avec le retour de Lantier.
L'ancien amant se lie d'amitié avec le mari et, ensembles, ils vont dans les bars. Un soir Coupeau ramène Lantier chez lui. Très vite ce dernier reprend son emprise sur Gervaise avec la bénédiction du mari. Chaque jour qui passe, Gervaise s'enfonce de plus en plus dans la déchéance. : elle néglige son magasin, accumule les dettes et perd son dernier ami Goujet. Bientôt c'est au tour de Nana de fuir.
Gervaise gagnée par l'alcoolisme est devenue bouffie et sale. Le coup de grâce lui est donné par une de ses anciennes employées : Virginie. Cette dernière ayant rachetée la blanchisserie accepte de prendre Gervaise qui doit laver le sol, tout cela sous le regard de Lantier, devenu l'amant de Virginie.
Devenu fou, Coupeau meurt et Gervaise se fait expulser de sa chambre. N'ayant plus rien, elle décide de vendre son corps mais personne n'en veut. Elle finit par mourir, abandonnée de tous, dans sa dernière demeure : une niche sous un escalier.