Les Chouans, Honoré de Balzac, 1841
Résumé - Les Chouans Les Chouans est un roman écrit en 1829 par Honoré de Balzac.
Il fut d'abord publié sous le titre
Le dernier Chouan, avant de prendre son titre définitif en 1841.
Balzac et l'écriture des Chouans En 1835, Balzac déclare que la chouannerie baigne dans une atmosphère où deux convictions ''se permettent tout, comme autrefois les catholiques et les protestants'': c'est une guerre civile de partisans qui ne va pas sans crimes et sans pillage. Le roman peint donc l'impossibilité du compromis entre Chouans et Révolutionnaires.
Il a été conçu beaucoup plus comme la peinture d'une ambiance que comme un roman historique. L'auteur dit que le romancier qui fait œuvre d'historien ne doit pas faire ''de l'histoire un charnier, une gazette, un état civil de la Nation''. Au contraire, il doit restituer l'esprit d'une époque ou d'un évènement.
Cependant Balzac a consulté des ouvrages historiques, ce qui prouve qu'il se documente de façon savante:
La Guerre des Vendéens et des Chouans, J.J. Savari;
Mémoires relatives à la Révolution française, A. Thiers;
L'Histoire de la révolution, Minniet.
Il se rend même en septembre 1828 à Fougères où il habitera chez un général pour effectuer des recherches sur place.
Une fois en publication, le roman a connu trois rééditions : la première en 1829, la seconde en 1834, et enfin la troisième en 1845.
Quelques citations clés du roman:
''Ces deux troupes se livrèrent alors à un acharnement aiguisé par toute la fureur et la cruauté de l'esprit de parti qui firent de cette guerre une exception.''
''Chaque camp diabolise l'autre.''
''Dans cette épouvantable guerre les deux partis ne faisaient pas de prisonniers.''
Dans le roman, les scènes les plus barbares mettent toujours en scène les Chouans, ce qui nous fait dire que Balzac était plus proche des Jacobins que des Vendéens. Cette violence est, pour l'auteur, une forme de fanatisme religieux, la férocité des chouans s'appuyant sur une grande crédulité. Leurs excès prennent alors une dimension épique et tragique, que Balzac met en scène à travers sa peinture du clergé en la personne de l'abbé Gudin, qui galvanise les troupes.
Résumé complet: Nous sommes fin septembre 1799, la révolte gronde à nouveau dans l'ouest de la France. Sur la route de Mayenne à Fougères, les Chouans attaquent un petit détachement de soldats sous les ordres du commandant Hulot qui accompagnent des hommes nouvellement mobilisés. Ces Chouans qui emploient une tactique nouvelle, obéissent à un jeune homme nommé Marche-à-terre.
Quelques semaines plus tard, à l'Auberge des Trois-Maures dans la ville d'Alençon,des hôtes inhabituels se présentent : une officier de la marine, du Gua-Saint-Cyr avec sa mère ainsi que mademoiselle de Verneuil accompagnée de sa servante. Ils font connaissances mais se méfient beaucoup les uns des autres.
Mademoiselle de Verneuil et l'officier éprouvent tout de suite une forte attirance l'un pour l'autre. Le commandant Hulot veut vérifier l'identité de Gua-Saint-Cyr, qu'il croît être le Gars, mais la jeune femme l'en dissuada grâce à un document officiel dont elle dispose. Lui, sa mère et mademoiselle de Verneuil se rendent à Fougères dans la même voiture, accompagnée par des soldats républicains.
Dès le début du voyage, le jeune homme et mademoiselle de Verneuil s'avouent un amour réciproque. Ils se reposèrent dans le château de la Vivetière du Gua-Saint-Cyr.
Dans se château sont réunis des responsables de la rébellion et il se révèle que leur chef est du Gua-Saint-Cyr, marquis de Montauran, alias le Gars. Bien qu'il ait assuré à ses amis républicains sa protection, il ne peut empêcher le drame. A cause de madame du Gua,les Chouans massacrent tout les soldats tandis qu'elle dénonce Marie de Verneuil comme une espionne.
Elle parvient à s'échapper, avec un désir de vengeance : elle pense que Montauran l'a trahie et décide de le livrer aux épublicains.
Elle le rencontre quelques jours plus tard et tous deux découvrent qu'ils n'ont pas cessé de s'aimer. Ils décident de s'épouser à Fougères.
Cependant, Corentin veut le cour de Marie de Verneuil et la perte de Montauran : il fait croire à Marie que celui-ci veut s'amuser d'elle. Nouvelle décision de vengeance : elle alerte Hulot qui met tout en ouvre pour capturer le marquis. Quand la jeune femme apprendra la vérité, il sera trop tard pour arrêter le mécanisme qu'elle a déclenché.