jenninou Admin2
Messages : 369 Date d'inscription : 24/07/2007 Age : 41 Localisation : Bouche du Rhône
| Sujet: Ronsard, Quand vous serez bien vieille.... Ven 27 Juil - 13:56 | |
| Pour l'étude du texte...que vous trouverez ICI
- Forme du poème : sonnet / alexandrins. Rimes ABBA / ABBA / CCD / EED.
- Un tableau nostalgique et réaliste de la vieillesse
- Le poète se projette dans le temps : le premier quatrain est une description de la vie monotone d'une femme âgée. Le poète insiste sur l'âge (« bien vieille ») et les occupations calmes de la femme en question (« dévidant et filant » ; les participes présents créent un rythme lent). L'évocation de la fin de journée (« au soir ») fait penser à la fin de la vie. L'oppositon futur / passé (« serez », « direz » / « célébrait » (la femme était la muse du poète), « j'étais ») souligne la différence entre la beauté (propre à la jeunesse) et la vieillesse.
- Le premier tercet et le premier vers du second tercet opposent la mort du poète (champ lexical de la mort : « sous la terre », « fantôme », « sans os » et « repos ») et la vieillesse d'Hélène qui regrettera de ne pas l'avoir aimé (« regrettant [...] votre fier dédain »).
Une déclaration d'amour particulière On remarque qu'Hélène, contrairement au poète (qui se nomme ; abondance des pronoms personnels de la première personne et des possessifs), n'est jamais citée. Du coup, le poète semble un peu narcissique (il fait même parler sa bien-aimée au vers 4 et évoque sa célébrité au vers 5 : Ronsard est également connu de la servante). Le poète n'hésite pas à évoquer la vieillesse et la mort de manière cruelle : « assise » (2), « à demi sommeillant » (6), « sous la terre, et fantôme sans os » (9) et surtout « vieille accroupie » (11) qui est nettement plus brutal que « vous serez [...] assise auprès du feu » du vers 2. L'immortalité poétique : la valeur conjuratoire de l'écriture poétique Ce poème peut faire penser à une fable en raison des allusions à la mythologie et à la présence d'une morale (chute du sonnet) —> valeur didactique du poème. La moralité est la suivante : pour Hélène, il faut vivre au présent et aimer Ronsard (quand il en est encore temps) afin d'éviter des regrets inutiles plus tard... La morale est énoncée au moyen des impératifs « vivez », « n'attendez » et « cueillez ». L'image du dernier vers rappelle le caractère fragile de la vie et oppose le présent fugitif (« aujourd'hui » / vie) au futur certain (« demain » / mort). Pour le poète, seule l'écriture poétique permet de garder le souvenir (champ lexical du temps) et d'immortaliser la bien-aimée. Lire des éléments pour commenter un extrait du Discours des misères de ce temps, à la reine mère du roi (1562).
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